Liste
Cours Louis Blanc
Viens donc m'accompagner, je dois partir très vite
Dans les rues de la ville pour me rendre au marché,
Le cours Louis Blanc en vrai est lĂ qui nous invite
A humer des senteurs que j'avais oubliées.
Ah! mes belles tomates, radis et céleris
BĂ©caud, ne t'en fait pas, je ne te copie pas
Mon marché de Provence, c'est bien celui d'ici
Et La Seyne sur mer, c'est mon pays Ă moi.
Ninon des paquets d'herbes s'est absentée sans bruit
Ignorant que Gory a refait ses couleurs,
Que plus haut, Castillo et ses charcuteries
A parfumé le coin de fort bonnes odeurs.
Enfin visage ami,, enfin premier cadeau
Fidèle à ses tréteaux et ses pommes de terre,
Constante est l'amitié chez Tony Navarro
Moi je jouais devant lui, il était arrière.
Mon couffin pour l'instant n'admire que ses trous,
Quelques poivrons d'abord, comme premier achat
Des brins de basilic pour la soupe au pistou
Et puis des haricots, un melon et basta.
Et la poissonnerie m'attend lĂ Ă deux pas.
Ah ! mes belles rascasses, ci mes jolies favouilles *
C 'est pĂŞchĂ© du matin, tĂ©, regarde moi çĂ
Tu vas te régaler, oh! n 'oublie pas la rouille
Mais oĂą est donc la cade de Madame Roy
Ou sont le Petit Louvre, Bobleu et Cambresier
Et que sont devenus le grand marchand d'anchois~
Gaudin le quincaillier, Villedieu le boucher.
Le cercle des anciens est de plus en plus clair
A l'arrêt obligé en ce bas de marché
LĂ , on refait le monde avec des mots d'hier
Et toujours ces histoires relatives aux chantiers.
Une odeur de bon pain me rappelle Erutti,
C'est dimanche aujourd'hui, ma boite de gâteaux
Est commandée en face dans la pâtisserie.
J'y pénètre, oh! gourmand, sans y trouver Tisot. *
J'ai fini aujourd'hui de parcourir mes rues
Mais je prends cinq minutes pour me faire un tiercé,
DĂ©guster un pastis au bar du PMU
En pensant tristement à ce temps échappé.