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Les deux chĂȘnes... et les bambous


Ils se dressaient bien fiers dans notre paysage
Tutoyant les sommets du Mai au mont Faron
Robustes centenaires, sages parmi les sages
Ces géants, au quartier, ils ont donné leur nom.

Le grand de La Fontaine n'a pas toujours raison
La preuve en est donnée, ici à Fabrégas
Car face Ă  des bambous un tantinet bouffons
Les chĂȘnes ont rĂ©sistĂ©, on va vous conter çà.

Ils ont tenu des siĂšcles ces robustes gaillards
Pendant que ces morveux, par la fable grandis
Les narguaient, bien trop surs et gardant un espoir
De les voir par grand vent, déracinés, partis.

La fable est une chose, la vérité contraire
Et pour des cannes Ă  pĂȘche ils frirent tous coupĂ©s
Par l’homme de la mer. Par celui de la terre.
Fn piquets de tomates on les vit transformés.

Débarrassés enfin, nos deux monstres feuillus
Vécurent l'amitié et l'amour sans partage
Abritant dans leurs branches, les printemps revenus
Bien des concerts d'oiseaux, bien de jolis ramages.

Le mistral mĂȘme lui, ne pouvait rien contre eux
Mais le danger guettait, cancer arboricole
Le vilain capricorne les a rongé tous deux
Adieu mes deux grands chĂȘnes, vous aviez un grand rĂŽle.

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